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Des Séraphes et du Clergé

Second Motu Proprio soumis à la décision du Conclave,
le vingt-quatrième jour du mois d’Elaphi-Bolion,
à la Chambre Sacrée de la Tour des Mages de Silversky

          Par le présent article, le Conclave de Syl, donc le Clergé de Syl tout entier, prend position au sujet des Séraphes au sein du Clergé. 

          Le choix fait par l’Oracle s’effectue sur des critères purement physiques. A aucun moment n’intervient l’intelligence ou la sagesse de l’humain –et certainement pas devant un coffre à tambour. L’Oracle et les dieux laissent aux hommes le libre-arbitre quant à l’utilisation de leur pouvoir de mortels, en leur offrant tout de même la rédemption. Toutefois, l’Oracle déclare « leur apporter plus de puissance », en vue d’aller à la rencontre de la liche elfique, antique raison du bouclier désormais inexistant.

          La maîtrise de sorts plus destructeurs ou plus impressionnants n’est pas une preuve d’« intelligence » transcendée…. Cela repose entièrement sur les nouvelles aptitudes physiques. Les Séraphins étaient, premièrement, les élèves des dragons. Certes, les humains sont prompts à critiquer les dragons. Mais il n’en reste pas moins

 

 

 

que les Séraphins, apprentis, s’en sont pris à leurs professeurs.

          En outre, la Renaissance constitue une aliénation de son être, de son esprit, de sa conscience. Issue d’une quête initiatique simplement physique, elle ne transforme pas l’homme en lumière et ne lui confère pas la Vérité. Il est vrai qu’à terme, le savoir et la connaissance sont plus importants ; effectivement, la maîtrise de l’Art de la Magie est plus fine, au prix, et au renoncement de son être. En aucun cas, le Séraphin, le Néphilim n’ont parcouru de quête initiatique spirituelle, n’ayant montré que des aptitudes de maîtrise de la matière.

          Ainsi, du point de vue de Syl, le Séraphin et le Néphilim n’ont absolument pas parcouru d’initiation à ses Mystères. Leurs comportements et paroles après la Renaissance le prouve assez. Persuadés d’être des êtres de lumière et de la détenir en propre, certains oublient qu’ils ne sont que des humains mortels et affichent la suffisance et l’assurance trop grande qui ont perdu des peuples et des races par le passé, comme vous le savez mieux que personne aujourd’hui. D’autres, fort heureusement, n’oublient ni qui ils sont, ni quelle est leur vocation, et présentent une perspective plus humble aux hommes désormais qualifiés, à mon grand regret, de « communs ».

 

 

 

 Cependant, à être plongé dans une lumière trop grande, trop vive, à sortir de la mesure, on en est aveuglé et on voit les ténèbres tout autour de soi. C’est à ce moment que les ténèbres ont réellement pénétré jusqu’au cœur.

          Dans ce contexte, il ne peut être accepté qu’un nouveau membre du Clergé de la Dame des Mystères, qui parvient à l’initiation spirituelle par le passage des différents ordres jusqu’au sacerdoce, comment donc accepter qu’un nouveau membre Séraphin ou Néphilim puisse prétendre à cette initiation, alors qu’en lui-même, il pense, qu’il le veuille ou non, déjà détenir une initiation spirituelle qui le placerait sur un autre plan qu’un membre sans aile, à plus forte raison si ce membre est à un stade d’initiation plus avancé que l’être ailé en question.

          De plus, pour accueillir les Mystères, il faut absolument être maître de son esprit. Ayant subi une aliénation si forte qu’est la Renaissance, aucun membre du Clergé qui deviendrait ainsi Séraphin ou Néphilim ne pourrait plus assurer la mission pastorale qui est la sienne au sein du Clergé.

          En conséquence, le séraphinat et le néphilimat sont, à partir de ce vingt-quatrième jour du mois d’Elaphi-Bolion, interdits au sein du Clergé de Syl sur Ezar, en regard du Serment à Syl que prononce

 

 

 

 tout aspirant lors de son Institution. Si un membre contrevient à ce Serment, il sera, de facto, et du fait de ses actes seuls, objet de la Suspense, puis de l’exclusion. Le Serment à Syl est sacré : il ne peut être question d’y contrevenir. 

          Quant à la place à offrir aux Séraphes au sein du Culte, écoutons et attendons la déesse : elle saura nous montrer le chemin. 

          Puisse Syl nous garder sur sa voie, et nous bénir en ce jour de choix. 

               Dame Jenna,
              
Révérée Prêtresse de la Dame

 

 

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