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Interprétation
du Premier
Chant de Mélostée Syleas
Après analyse du premier message sacré délivré par la Voix de la déesse des Mystères et de la Magie, après confrontation des interprétations présentées, voici une synthèse que le Clergé présente à tous les Syliens et à tous ceux qui écoutent d’une façon ou d’une autre la voie de la déesse.
Le Chant présent est divisé en sept strophes, dont les thèmes sont séparés.
I. Théophanie
Par les dieux rassemblés,
Par celle qui est montée
Pour avoir vaincu l’épreuve et avoir compris
Pour avoir dépassé le conflit et admis le sacrifice,
Celle dont Il a préservé l’essence,
Que les Siens entendent la Voix
Le Chant qui éclaire depuis les cycles de cycles.
Après une invocation au Panthéon dans son ensemble, le Chant se fait reconnaître en rappelant l’Apothéose de Syl, et ses raisons : le décryptage du plafond du Porche des Mortels qui a permis la découvert de l’Art de la Magie. Elle a su mettre son incompréhension pour sa sœur, la divine Sélène, de
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côté, et a accepté le sacrifice de Son propre corps. Par
l’Apothéose, Artherk a sauvé son essence divine, et elle est devenue Dame des Mystères et de la Magie.
La déesse n’a jamais oublié les Siens, ses disciples, ceux qui pratique son Art et sa pensée, ainsi que ses prêtres : elle est toujours intervenue par l’intermédiaire d’une Voix qui s’incarne à nouveau aujourd’hui. Nous n’en avions plus été témoin depuis le Cataclysme. Ainsi, le Chant appelle les Syliens à l’union derrière Son nom sacré.
II. Des Séraphes
Violence, Douleur, Mort,
Vérité, Miséricorde, Vie,
Unis contre le Chaos,
Confiés aux mortels à nouveau,
Rendus autres et différents
Par deux fois, Gardiens des Sanctuaires,
Par une fois, Gardiens des Autels,
Pour préserver foi et connaissance,
Sacré et Consacré, douze et un,
Déchus par trahison.
Trois apanages d’Ogrimar, trois apanages d’Artherk. C’est ainsi que le Chant rappelle que tout le Panthéon tend vers un même but. Tous luttent
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contre le Chaos de
l’Haruspice, et le fait qu’Ogrimar soit évoqué en premier suggère peut être l’idée qu’il serait le plus actif dans le combat. Les mortels sont héritiers de cette lutte et reçoivent en partage ces apanages des dieux.
Dans les lignes suivantes, le Clergé y voit une invitation à restaurer une forme d’engagement dans le Culte, mais en dehors du Clergé. Si le Chant fait bien référence aux Séraphes, rendus autres et différents, puisqu’il ont vécu
l’épreuve de l’aliénation de l’être et de l’esprit par la Renaissance, alors une Renaissance peut conduire le Séraphe, qu’il soit Néphilim ou Séraphin, à œuvrer dans le Culte, en tant que Gardien des Autels. Une double renaissance pourrait alors conduire au Gardien des Sanctuaires. Le rôle des Gardiens est de défendre les lieux sacrés, ainsi que de la connaissance en général et des ministres du sacré que sont les prêtres de la Dame. Au nombre de douze, ils ne forment pourtant qu’une entité. Les Gardiens de Syl se composent donc d’un Gardien des Sanctuaires qui peut parler pour tous les Gardiens, et plus spécialement pour les Gardiens du Sanctuaire ; de même, le Gardien des Autels parle pour les Gardiens de l’Autel. Aucune distinction n’est faite entre Séraphin et Néphilim, au vu de l’insistance du Chant.
La dernière ligne permet de faire deux conjectures. Est-ce une référence aux premiers Séraphes dont parle
Darkfang, qui ont disparu, ce qui expliquerait
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le à nouveau au-dessus qui soulignerait le fait que les Séraphes sont à nouveau présents à travers le monde pour lutter contre le Chaos de l’Haruspice. Cependant, cette ligne peut aussi faire référence à la sanction en cas de trahison de l’engagement du Gardien de
Syl, qui sera donc déchu de son rang.
III. De la Magie
Savoir et Art, étendus sur le monde,
Contre chaos et ignorance rassemblés,
Polymorphes et entiers,
Vie obscure et mort illuminée,
Confiance et Puissance,
Tous également invoqués pour leur destinée.
Ici, le Chant fait à nouveau référence au don de la Magie aux mortels et à son usage. Elle sert à lutter contre
l’Haruspice et les force démoniaques, qui sont les ferments et les acteurs de l’ignorance. Toutes les formes de Magie sont acceptées : on ne peut donc en négliger aucune, quelque soit le jugement de valeur que les mortels leur porte.
Un contraste ironique suit : le chant joue sur l’ambiguïté de la Magie, porteuse de vie, mais aussi de feu destructeur, porteuse de mort. La mort illuminée renvoie certainement à la nécromancie, puisque le mort revient à la lumière du soleil du monde. Suit une référence aux sorts cléricaux, fondés sur la foi, la confiance, et aux sorts issus de
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la pratique. La Voix conclut sur une mise sur le même plan de tous les sorts, et donc, de la nécromancie comme des autres, tant qu’ils sont utilisés dans l’esprit de leur création, exprimé plus haut, c’est-à-dire contre l’ignorance et le chaos.
IV. Des Mages laïcs
Acteurs du profane,
Apprentis et initiés,
Ne placez pas ambition avant intérêt et maîtrise.
Oreille tendue, cœur mêlé aux mystères sacrés,
Par Elle et pour Elle.
Il s’agit là d’un exhortation directe, et l’on peut noter le changement du mode d’expression. Il faut savoir garder le profil de l’apprenti qui est initié peu à peu à l’Art. Il ne faut pas aimer la Magie pour le pouvoir de commander, mais par souci de la perfection et dans l’intérêt, sous-entendu cette fois-ci, des objectifs de la Magie. Le mage doit donc savoir écouter, à la fois le maître, mais aussi tout ce qui se passe autour de lui, pour faire ainsi part du Mystère, en lien avec ceux qui œuvrent par le sacré. La mention du cœur indique qu’il s’agit de quelque chose de fondamental.
Par elle, puisque c’est la déesse qui nous a donné Art et Mystère, et pour elle, puisque nous exprimons ainsi notre reconnaissance envers Elle.
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V. Du Clergé
Acteurs du sacré,
Par la parole prononcée en Son nom,
Ne devenez jamais un autre ?
Oeuvrez dans ses mystères indissolubles.
Foi et service, signe d’éclat devant le monde.
Initiation sacrée, cinq fois renouvelée.
Souffle fracassant sous la lune,
Par les cycles affaiblis,
Contre le Chaos aujourd’hui dirigé.
En respect du Serment de Syl, le membre du Clergé ne peut accepter aucune aliénation de son être, ni de son esprit. Là se trouve donc une justification de la position au sujet des Séraphes. Le point fondamental du ministère pastoral est rappelé : les mystères, tous indissolubles, puisque le Clergé n’est pas propriétaire du sacré qu’il met en œuvre, dans la mesure où c’est la déesse qui l’est. Suit un appel à tous les prêtres, et autres membres du Clergé, à être témoin de leur foi et du service de Syl face au monde. Ce service passe par les cinq initiations successives, pour l’accession au sacerdoce de la Dame des Mystères et devenir ainsi prêtre de
Syl.
Enfin, il y a une allusion aux conflits légendaires entre Sélène et Syl, qui ne sont pas pertinents en
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ces jours où c’est le chaos de
l’Haruspice qu’il faut combattre, chacun à sa façon.
VI. Prophétie finale
Deux lumières noires se lèvent,
Autres pensées du mystère.
Disciple oubliée de la mort vaincue,
L’une revient parmi les siens.
Le passé ressurgit et des disciples naissent.
Par la souffrance de l’aliénation,
L’autre se dresse devant le ciel.
Devant Elle, il vient s’incliner et servir.
Cette partie est la plus difficile à interpréter, dans la mesure où il s’agit d’une prophétie. On y note l’évocation de deux entités. L’une est maîtresse de la mort, qui aurait été oubliée et qui se relèverait. L’autre, rendu différent dans la douleur, se mettrait au service de la déesse. Mais quel rapport avec le ciel ? Sont-ce des êtres humains ? des créatures différentes ? Des signes sembleraient indiquer que ces êtres seraient effectivement humains, mais il n’est pas possible actuellement d’en dire davantage.
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VII. Péroraison
Les cycles passent, mais Elle n’oublie pas les prières.
Elle écoute les Siens, pour l’Art et la connaissance.
Que les dieux vous protègent , mortels !
Avant de disparaître, le Chant nous exhorte à faire confiance, à avoir foi en la déesse, et révèle sa proximité, plus qu’on ne pourrait le croire. Il nous bénit au nom de tous les dieux : il sait que quelque chose d’une grande difficulté attend tous les mortels.
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